Malgré notre arrivée tardive la veille, pas de grasse matinée à cause du petit-déjeuner inclus (bon vers 9h00 mais quand même !). Ensuite par contre c’est farniente dans les chambres, nous ne décollons qu’à 12h00 pour partir à la recherche d’une auberge mieux située et moins cher.

Une fois l’auberge trouvée, nous partons manger (trop encore une fois) puis nous visitons la Casa de la Moneda (l’hôtel de la monnaie, deuxième du nom). L’histoire de Potosí tourne en effet autour de ses mines d’argent. Au 16ème siècle la ville était un des centres économique du monde ! À titre de comparaison, Paris c’était 45.000 habitants, Potosí 160.000 ! Les pièces de monnaie du monde entier étaient frappées ici. La Casande la Moneda permet d’en apprendre d’avantage sur ces sujets, et de nombreuses machines sont encore conservées. Une visite en français vraiment intéressante !

Après cela, Patrice, Maxime et Corentin partent de leur côté pour réserver une visite des mines pour le lendemain (les mines sont toujours en activité). Julie et Florian font eux un tour dans la ville puis terminent au chaud dans un café.

Départ aux aurores pour les mineurs. Le premier arrêt est dans un petit marché car il est de tradition d’acheter des petits cadeaux à donner aux mineurs que l’on croise (cigarettes, alcool, dynamite !). Ils traverseront ensuite la montagne de part en part au niveau du haut de la montagne. Passage obligé devant le saint protecteur des mineurs avec shot d’alcool à 96% pour marquer le coup (le coup passera plus ou moins bien...). Une visite assez incroyable en compagnie d’un ancien mineur en tous cas !

Pour Julie et Florian, le réveil est plus tardif. Vers 11h00 ils décident de prendre un taxi pour aller également vers les mines. Ils s’arrêtent au pied puis grimpent jusqu'à mi-hauteur environ. L’ambiance est assez glauque. De petits groupes travaillent sur leur concession. Les entrées de mines se succèdent de façon assez anarchique. Les mineurs triment dans des conditions très difficiles sans aucunes protections, et les enfants jouent devant les mines et tentent de vendre des petits cailloux aux passants... On comprend que les accidents soient nombreux !

Retour à l’auberge en passant par le terminal de bus pour acheter les billets du lendemain vers Sucre. Patrice est un peu malade du coup nous partons manger sans lui. Maxime et Florian testent une spécialité locale, la soupe volcano. Une pierre de volcan bouillante est introduite dans la soupe et permet de la cuire au fur et à mesure. C’est bon mais ça en fout quand même un peu partout !

L’après-midi sera assez tranquille, à l’auberge, puis nous irons grignoter dans un café sur la place principale le soir.

Et la journée commence à... 4h00 du matin. Alors évidemment on est pas à Uyuni et il fait toujours nuit noire. Un des membres de l’équipage demande à tout le bus de sortir pour aider à pousser le bus. Nous sommes ensablés ! Pour essayer d’expliquer la situation, en fait, entre La Paz et Uyuni, la route est en construction (le long de la route actuelle). Il y a donc pour l’instant l’ancienne route en terre, et la nouvelle toujours en terre mais avec des tas en travers pour éviter que des bus, par exemple, ne l’empreinte. Et justement, nous sommes coincés, la tête ensablée en contrebas et le cul qui repose sur la nouvelle route car notre chauffeur a certainement voulu utiliser la nouvelle route et en se retrouvant face aux tas, il a voulu les éviter en passant par le bas côté...

Revenont au moment où il faut pousser. La première tentative par l’arrière est un échec (pas le moindre mouvement). La seconde par l’avant est encore pire puisque nous ne bougeons toujours pas, mais en plus nous réussissons à fissurer le pare-brise ! Réparation au scotch (on est plus à ça près) et nous retentons de pousser, plusieurs fois. Plusieurs méthodes seront utilisées : pelle, pioche, bourrage de cailloux sous les roues, mise en place de branches sous les roues, krik, chaîne avec un camion, sangle avec un tracteur... C’est carrément la foire et les tentatives successives sont assez pathétiques (on pourrait pourtant croire qu’ils ont une certaine expérience en la matière).

Les heures passent et on se les gèle on commence à se dire que ça va être une longue journée dans le désert. Heureusement vers 7h30, les gars chargés de la construction de la route viennent à notre rescousse. Enfin des gros engins ! (Et un peu de jugeote aussi). Du coup vers 8h00 la tentative de remorquage vers l’arrière est en bonne voie, le bus se déplace, remonte tout doucement la pente, ON VA S’EN SORTIR, et non. Notre ami le chauffeur, dans un ultime accès d’initiative, n’a rien trouvé de mieux que de braquer ses roues... À une seconde près l’affaire était pliée, sauf que là le bus est toujours dans la pente, et une tonne de sable est accumulée derrière les roues de travers. Du coup c’est même impossible de tirer dans l’autre sens, la direction est coincée ! On s’en sortira finalement vers 9h00...

Nous voilà repartis pour 3 heures de bus. Avant même d’arriver à Uyuni, les bus est arrêté par un chauffeur de 4x4 qui cherche les 5 personnes qui doivent voyager avec Salar Camel. C’est nous ! Du coup nous voilà débarqués sur le bas côté, à peine réveillés, pour partir de suite pour nos 3 jours d’expédition. Bon au moins on aura pas perdu notre journée ! Nous filons vers le Salar en compagnie de Diego notre chauffeur et de Nora, une mexicaine qui passera les 3 jours avec nous.

Court arrêt dans un marché (qui sens bon l’attrape touriste, notre chauffeur a même du mal à se garer tellement il y a de 4x4). Ensuite nous entrons dans le Salar. Quoi dire ? C’est immense, c’est blanc, c’est super beau (c’est salé). Première séance photo dans les flaques d’eau, puis nous rejoignons l’hôtel de sel. Littéralement construit en sel (briques, tables, chaises, lits...). Devant l’hôtel trône la statue du Dakar qui vient de passer il y a à peine 1 semaine. Pause déjeuner.

Nous repartons ensuite direction l’île du poisson, point central du Salar. Nous passons 1 heure à nous balader sur cette île où se trouve des centaines de cactus ! La vue d’en haut, à 360°, est étourdissante. Du blanc à perte de vue ! Et dans le fond des montagnes et des volcans qui ressemblent plus à des mirages.

Nous prenons ensuite la direction de l’hôtel. En chemin, nouvel arrêt photo. Cette fois nous sommes absolument seuls. Du coup on en profite pour tenter les traditionnels effets d’optique. C’est bien marrant (aussi bien le résultat que d’essayer de faire la photo).

Le soir, nous dormons dans un hôtel avec plusieurs autres groupes. L’hôtel est également fait de sel ! Nous ne veillons pas hyper tard car le lendemain nous décollons à 6h45.

Décollage à l’heure le lendemain matin. Il fait déjà jour. Nous faisons 1h30 de route jusqu’au petit village de San Juan, où il n’y a rien à faire si ce n’est visiter la petite épicerie. C’est plus un arrêt shopping pour que les chauffeurs achètent de quoi nous faire à manger. Le premier vrai stop se fera proche de la ligne de chemin de fer, où nous avons vu sur un volcan en activité. Idem pour le second stop peu après. On voit la fumée qui s’échappe du volcan !

Entre les arrêts, les paysages qui défilent sont également magnifiques. Déserts, volcans, montagnes, lagunes... Notre route nous amène ensuite à une grande lagune où l’on peu approcher des centaines de flamant roses. Magique !

Idem à l’heure du déjeuner, nous sommes à côté d’une lagune, plus jaune cette fois-ci car il y a des traces de souffre. Pas mal comme cadre pour manger.

En chemin, mis à part les flamant roses, nous croisons également des animaux des Andes (des vicuñas, des renards et des viscachas).

Nous nous arrêtons ensuite en plein désert, près du fameux arbre de pierre. C’est bien sûr pas vraiment un arbre mais un énorme caillou dont la forme s’en rapproche. C’est assez amusant de voir que ça tient.

Nous arrivons ensuite à la laguna colorada qui est également l’entrée du parc national du sud Lipez. C’est là que nous dormirons ce soir mais ce n’est que le milieu de l’après-midi. Une balade jusqu’à un point de vue sur la laguna nous attend. Venté la balade, et pas qu’un peu, surtout au retour avec le vent de face ! En même temps, c’est vraiment magnifique. La lagune est rouge, pleine de flamant roses, des montagnes pour habiller le fond...

Le soir, surprise du chauffeur, nous avons le droit à une bouteille de vin rouge au repas, cuvée spéciale Dakar 2014 ! Après le repas, nous rencontrons 3 français qui étudient à Curitiba au Brésil, ça tombe nous y allons dans pas longtemps. Échanges de bons plans et moment sympa.

Dernier jour de l’expédition, le réveil pique, il est 4h15 ! Nous levons le camp vers 5h00, de nuit cette fois. Le soleil est à peine levé que nous arrivons aux geysers. Des panaches de fumée expulsés à haute pression, des bains bouillonnant de boue et de soufre, des relants d’oeuf pourri, tout ça avant le soleil qui se lève à peine, ça donne une atmosphère vraiment mystique !

Nous prenons ensuite la direction d’une source d’eau chaude. La "piscine" est pleine de monde lorsque nous arrivons (désavantage d’arriver dans les derniers) sauf qu’au fur et à mesure, les gens repartent, et nous finirons notre bain seuls (avantage d’arriver dans les derniers). Il est 7h30, nous sommes à 4800 mètres d’altitude, et l’eau est à 40°C, le pied !

Pas mal de route ensuite jusqu'à atteindre une grande formation rocheuse dans laquelle nous marcherons pour trouver la laguna negra. Le paysage est vraiment différent des autres lagunes !

Arrêt déjeuner dans une petit village, puis nous retournons vers Uyuni. Juste avant d’arriver, nous passons par le cimetière de train, où rouillent en toute tranquillité... bah des trains. Ceux-ci servaient à transporter les différents minerais du coin au Chili ou en Argentine.

À Uyuni, nous allons voir s’il reste de la place dans un des bus en direction de Potosí. Nous trouvons 5 places, du coup nous filons le soir même. Nous arrivons à Potosí vers 23h30 et prenons un taxi pour aller jusqu’à l’hôtel que nous avions réservé avec l’agence de La Paz.

Nous nous levons vers 7h30 ce matin, afin de rejoindre la zone des départs vers La Paz pour 8h00. Nous n’avons pas de billets mais comme tous les jours les rabateurs cherchent à remplir leurs bus, du coup nous ne mettons que quelques secondes à trouver un bus. Pendant ce temps là, un autre groupe s’occupe d’acheter le petit-déjeuner. Let’s go pour 3h30 de bus, mais pas que...

Après 1 heure de trajet, nous arrivons dans un petit port, il faut traverser le lac pour poursuivre le trajet ! En fait la presqu'île où se situe Copacabana est enclavée. Pour sortir de la presqu'île par la terre, il faut repasser par le Pérou, pas franchement pratique ! Du coup nous sortons du bus pour rejoindre un petit bateau, payant évidemment. Pendant ce temps là, notre bus est amené sur une espèce de grande barque, c’est pas rassurant ! Finalement nous retrouverons notre bus sain et sauf de l’autre côté, 30 minutes plus tard.

Nous arrivons vers 12h30 à La Paz, capitale la plus haute du monde ! Nous nous trimbalons pendant un bon moment avec nos gros sacs pour rejoindre le quartier des auberges car nous avons été débarqués dans un coin un peu excentré. C’est pas franchement plat en plus. Nous trouvons finalement un petit hôtel pas trop à deux pas de la plaza San Francisco, le point central de la partie touristique de la ville.

Nous nous baladerons dans la ville le reste de la journée. Passage par une laundry parce que ça devenait urgent, puis un petit restaurant dans un quartier pas du tout touristique où nous nous gavons pour 1,20€. Ensuite nous checkons différentes agences pour le Salar d’Uyuni, nois passons par le terminal de bus pour réserver pour le lendemain soir. Visites ensuite de l’église San Francisco, de la calle Jaén, de la place du palais du gouvernement, puis nous repassons dans une agence pour réserver les 3 jours dans le Salar d’Uyuni.

Le soir, nous retrouvons le bon vieux Burger King, dans l’espoir aussi de poivoir aller sur internet, loupé là aussi ça ne fonctionne pas... Maxime et Patrice rentrent à l’hôtel pendant que Julie, Florian et Corentin iront boire un verre dans l’espoir d’entendre une peña (c’était plus une voix guitare qu’une peña a priori).

Le lendemain, nous trouvons un bus pour nous rendre dans la vallée de la lune, à 30 bonnes minutes de là. La visite des formations rocheuses durera une bonne heure. On se croirait vraiment sur la lune, le paysage est grandiose et vraiment particulier. Nous aurons même la chance d’observer deux arc-en-ciels vraiment bizarres.

Retour à La Paz, le trajet est plus long au retour. Nous sortons du bus à la Plaza San Francisco et nous nous séparons en deux groupes. Balades dans les marchés, dans les rues, grignotage sur le pouce pour les uns, fast-food de poulet pour les autres.

Nous nous rejoignons à l’hôtel pour récupérer nos sacs vers 17h45. Direction le terminal de bus où nous devons être pour 18h30 car notre bus est sensé partir à 19h00. Bon nous ne partirons finalement qu’à 20h00, ça commence bien (et c’est pas fini). Au programme, 12 heures de trajet pour arriver à Uyuni vers 7h le lendemain.

Avant de rejoindre l’agence avec laquelle nous allons prendre le bateau, nous faisons un tour au marché pour acheter du pain pour le petit-déjeuner et le pique-nique. Direction l'embarcadère où il y a pas mal de touristes car tous les bateaux partent à la même heure. Nous trouvons le nôtre et commençons le festin. Le trajet jusqu'à la Isla de la Luna durera 2 heures, on va dire qu’on ne navigue pas vraiment sur un bolide.

Débarqués sur l’île, nous avons 1 heure top chrono pour nous y balader. Bon l’île n’est pas très grande et les ruines à voir ne sont également pas immenses. Il s’agissait, du temps des Incas, d’un temple où étaient regroupées et éduquées les jeunes filles dotées d’un certain talent pour les travaux manuels ; le temple des vierges. Nous faisons le tour des ruines, Maxime et Patrice iront jusqu'au sommet de l’île, puis nous retournons dans notre embarcation.

 Environ 45 minutes  sont nécessaires pour atteindre le sud de la Isla del Sol, berceau, selon la légende, de la civilisation Incas. Nous grimpons pendant 20 minutes puis nous pique-niquons, avec une belle vue, mais avec un gamin qui ne cesse de parler et de rechercher notre attention (sauf que bon on comprend pas tout et puis on mange quoi !).

 C’est ensuite parti pour la traversée de l’île, que nous ferons en un peu plus de temps que prévu car il faut croire que nous ne sommes pas doués pour suivre les chemins Incas... Pas trop de tracas cette fois-ci on est quand même sur une petite île. Et puis nous prenons aussi notre temps car l’altitude se fait sentir au milieu du lac, nous ne sommes pas loin des 4000 mètres d’altitude !

 Arrivés de l’autre côté de l’île, à Challapampa, nous nous mettons à la recherche d’un hôtel. Finalement, après un premier trop cher, un femme nous interpelle pour aller visiter son hôtel. Adjugé, il est pas trop cher et plutôt correct. Le soir nous allons manger dans un petit restaurant où il fait chaud (chose rare). Nous aurons d’ailleurs largement le temps de profiter de la chaleur car les plats mettrons une bonne heure à être servis !

Le lendemain le soleil brille, le temps est magnifique ! Ça tombe bien nous avons oublié la crème solaire à Copacabana... Nous nous dirigeons vers Chinkana à l’extrémité nord de l’île, où se situent des ruines Incas. La balade est vraiment agréable, l’environnement est différent de la veille, on se croirait en méditerranée.

Retour vers Challapampa vers 12h30, nous achetons quelques paquets de gâteau, ça suffira pour ce midi. Notre bateau lève l’ancre vers 13h30, c’est parti pour2 heures de trajet, toujours aussi lent. Arrivés à Cochabamba, nous cherchons un nouvel hôtel, avec de l’eau chaude si possible. Bon tout le monde n’y goûtera pas. Le soir, nous retournons dans le restaurant du premier soir, avec cette fois-ci un service plus rapide ! Comme quoi...

Après les tentatives de Patrice et Corentin pour prendre des douches chaudes, les autres abandonnent et nous partons tous prendre le petit-déjeuner dans un petit café à côté de l’hôtel. Nous partons ensuite à la recherche d’une agence pour prendre le bateau le lendemain en direction des îles de la Lune et du Soleil. Une fois les billets achetés, nous flanons dans les boutiques en remontant vers la cathédrale.

La cathédrale est l’une des mieux conservée dans ce style, et c’est vrai qu’elle est assez jolie. L’intérieur l’est également et abrite notamment la vierge Morena, la sainte patronne de la Bolivie. Devant la cathédrale, de nombreux stands vendent des fleurs et autres décorations religieuses. Il y a aussi de nombreuses voitures décorées. En fait en Bolivie, il est possible de faire bénir sa voiture !

Après manger, nous allons vers l’Horca del Inca, un calendrier Inca en pierre qui donne le solstice d’été. L’entrée est payante et apparemment cela ne vaut pas trop le coup, du coup nous ne profiterons que de la vue en bas de la colline pendant que Corentin et Maxime arriveront quand même au sommet en prenant des chemins détournés.

 Nous irons ensuite boire un verre au port (sauf Patrice qui est rentré à l’hôtel), en terrasse, au son des rabateurs de bateau qui n’arrêteront pas de crier "islaaaas flotanteeeee".

Après cela, Maxime, Julie et Florian décident de grimper le chemin de croix pour atteindre un point de vue sur la ville et le lac. En effet c’est vraiment un chemin de croix ! L’altitude se fait encore une fois sentir pendant l’ascension. En haut cependant, la vue est magnifique ! Et on voit notamment la tempête qui arrive, du coup nous ne tardons pas trop.

En rentrant, nous passons aux halles pour acheter les casses croûte du lendemain : chorizo, jambon et fromage au menu.