Points positifs :

- Machu-Picchu

- Le chemin de l'Inca, les nombreuses ruines sans touristes

- L'altitude, Mont Blanc battu

- Le plein de globules rouges

- 1€ = entrée plat dessert, plus de bide

- Les vêtements en alpaca pas chers

- Les gens sont gentils dans l'ensemble

- Les taxis où l'on rentre à 5 pour rien du tout

- Les jolies Plaza de Armas

- Le poney pour faire les ruines gratos

- Le tee-shirt du trek "first ass"

- Les rencontres pendant le trek

Points négatifs :

- LA maladie (trop de gaz, l'altitude...)

- Les effets de l'altitude, le souffle !

- Lieux de cultes payants

- Le prix des ruines

- L'agua pseudo caliente

- Jamais de papier toilette

- Les indications pendant les treks

- Le froid

Nous quittons Arequipa en bus vers 10h30 : direction le lac Titicaca ! En chemin c’est le désert, en même temps on ne redescend pas vraiment en altitude. Nous arrivons à Puno en fin d’après-midi. La ville est moche ! Des briques partout et des bâtiments qui paraissent inachevés, le Petit Futé nous avait prévenu. De la gare routière, nous remontons un marché de fruits et légumes vers le centre-ville. Nous trouvons une auberge avec internet où nous nous posons quelques temps. Le temps de regarder quelques nouvelles de France, vidéos de JT, etc... Ça fait vraiment froid dans le dos ! En début de soirée nous entendons dehors des bruits de fanfare. Intrigués, nous décidons d’aller faire un tour. Et en effet, il y a des fanfares partout ! L’école de police défile en dansant devant le commissariat, différentes processions circulent dans les rues piétonnes, l’ambiance est vraiment sympa !

La ville est d’ailleurs plus sympa de nuit, avec tous les restos ouverts et allumés. Comme 75 % des restaurants sont des pizzerias (pourquoi ?), nous nous laissons tenter. Nous goûterons également le fameux pisco sour, le cocktail péruvien.

Le lendemain, nous décidons de nous lever tôt pour attraper un bateau en direction d’une des îles péruvienne du lac. Sauf qu’il pleut des trombes d’eau... Nous demandons au gérant de l’hôtel et regardons sur internet : c’est pas près de s’améliorer ! Du coup, comme la ville au bord du lac côté bolivien est apparemment beaucoup plus sympa (Copacabana), nous décidons d’acheter des billets pour le bus de 14h30. Bye bye le Pérou ! Nous revenons vers l’hôtel, patientons devant un DVD français trouvé dans la pile disponible, puis allons vers la rue piétonne pour trouver des cartes postales. Atelier écriture en mangeant, puis nous filons prendre le bus.

Le trajet dure 3h30 (dont une bonne heure pour passer la foire des contrôles à la frontière). Nous trouvons assez rapidement un hôtel à Copacabana pour pas grand chose (30 bolivianos, soit 3,75€, retour dans un pays vraiment pas cher). Direction ensuite... la pizzeria en face de l’hôtel. Nous découvrons dès le premier soir que les boliviens ne sont vraiment pas pressés ! 45 minutes pour une pizza, trois plats de pâtes et un sandwich (qui arrivera en dernier en plus).

La première journée est en fait surtout une journée de transport. Nous attrapons le bus en fin de matinée. Le trajet est assez long (dans les 6 heures) car la route n’est pas très bonne. Le paysage est cependant impressionant, quasi lunaire, entre les sommets à plus de 5000 mètres. D’ailleurs nous passerons par un col à plus de 5000 mètres ! Nous arrivons à Cabanaconde en fin d’après-midi. Nous rejoignons notre hôtel, le gérant est sympa, un peu barré dans le genre, pour un péruvien (il y a donc des hippies péruviens). Repas pour trois fois rien dans un resto familial que nous a conseillé le gérant de l’hôtel, comme souvent c’est bon mais pratiquement impossible à finir !

Le lendemain, direction le petit-déjeuner royal servi dans le restaurant tenu par le gérant de l’hôtel. L’influence française du lieu est bien visible, avec notamment RFI en fond sonore. Entre Jane Berkin et Benabar, nous entendrons tout de même les infos en espagnol, traitant de l’attentat contre Charlie Hebdo... Tous les correspondants sud-américains sont également sous le choc. Bref, nous quittons Cabanaconde en direction de l’Oasis, dans le fond du Canyon, où nous devons dormir le soir. Ça représente quand même une vingtaine de kilomètres environ, selon le chemin empreinté (important pour la suite). On a de la chance, il fait beau !

 Une fois rejoint le début du sentier, la première partie consiste à descendre doucement les 1200 mètres du canyon pour rejoindre la rivière, et la traverser. Quelle vue ! Le Canyon de Colca est le plus profond du monde, et en effet c’est vertigineux !

Arrivés au pont, après 4 heures de descente, il nous faut nous acquitter du billet d’entrée du parc national. Le billet européen est à 70 soles (20 euros) alors que le billet sud-américain est à 40 soles. Du coup nous négocions, nous sommes étudiants blablabla, au final nous serons sud-américains pour le reste du trek ! (En même temps on pourrait très bien être guyannais).

Nous déjeunons peu après le pont, dans le premier village. Nous reprenons ensuite en direction du second village dans lequel nous sommes sensés passer. Sauf qu’on y passera jamais ! (Ne parlons pas du 3ème). Le chemin n’est absolument pas (ou très peu) balisé, et il n’y a pas personne à qui demander. Du coup nous progressons vers l’Oasis mais en restant trop proches de la rivière. Nous nous retrouvons coincés à seulement une centaine de mètres de l’Oasis ! Impossible de poursuivre... Maxime, Patrice et Corentin tentent de contourner l’obstacle (la falaise) en escaladant, alors que Julie et Florian décident de rebrousser chemin pour rattraper un chemin qui partait plus en haut. Ils seront les premiers à rejoindre l’Oasis, après deux bonnes heures de perdues. Les autres n’ayant pas réussis à contourner en escaladant, prendrons finalement le même chemin et arriverons 20 minutes plus tard.

(Sur la photo ci-dessous, on voit bien le chemin que nous aurions dû prendre et qui part du haut de la montagne, hors nous sommes arrivés par en bas le long de la rivière..)

Fini les péripéties, tout le monde est à l’hôtel et profite de la piscine ! Pas si froide malgré l’altitude. Bon tout le budget de l’hôtel est passé dans la piscine mais en même temps c’est plutôt agréable après une longue marche.

Le lendemain, nous décidons de partir vers 8h00 et de manger en route nos quelques barres de céréales. Cette fois-ci, pas beaucoup de kilomètres, mais un chemin assez direct pour rejoindre Cabanaconde. Du coup le dénivelé est important, et après les efforts de la veille, ajoutés à l’altitude, les jambes piquent assez vite ! Après de nombreuses pauses et 3 heures d’ascension, nous atteignons le sommet, enfin. Nous avons alors la chance d’apercevoir un condor ! C’est immense !

Nous passons ensuite le contrôle des billets, pas de soucis (ouf). Par contre le contrôleur nous indique que le dernier bus avant celui de 22h part à 11h30 (il est 11h). Plusieurs personnes nous avaient parlé d’un bus à 14h alors nous ne sommes pas vraiment convaincus, mais dans le doute nous nous dépêchons de rejoindre la ville. Et nous avons bien fait car nous arrivons vers 11h20 et effectivement le bus est presque prêt à partir ! Du coup achat de quelques gâteaux en vitesse, puis c’est parti pour 6 heures de trajet dans un bus bondé.

En arrivant à Arequipa, nous nous occupons tout de suite de réserver un bus pour Puno pour le lendemain. Nous aurons une nouvelle fois le droit à 6 heures de bus !

Frais et dispos après une nuit passée dans un bus avec hotesse certes, mais ça reste des sièges inclinables, nous prenons un taxi pour rejoindre la Plaza de Armas (évidemment !). Nous nous posons dans un petit café pour prendre le petit-déjeuner. Après cela, toujours avec nos gros sacs, nous arpentons un peu les rues pour trouver un hôtel. Finalement, dans une auberge qui n’avait que 3 places (mais on sacrifie personne alors c’est non !), une jeune femme qui se trouvait là nous dit qu’elle possède elle-même un hôtel où un dortoir de 6 lits est disponible. Pas de traquenard, le prix est correct, la chambre aussi, une bonne chose de faite.

Une fois installés, nous partons à la découverte du centre-ville. Passage à nouveau par la place d’armes où nous prenons le temps de nous renseigner au point touristes concernant le Canyon de Colca. Nous irons le lendemain mais sans passer par une agence, on verra bien !

Nous nous rendons ensuite au couvent de Santa Catalina, une ville dans la ville comme cela est présenté. Et en effet c’est véritablement une ville dans la ville ! Le couvent est immense, composé de nombreux bâtiments, et complètement fermé par un grand mur d’enceinte. Des nonnes y vivent toujours mais dans les étages supérieurs des bâtiments, donc pas de contacts. La visite nous prend pas mal de temps, nous serpentons de salles en salles, alternance d’anciennes chambres, de chapelles et de cuisines. Les murs, tantôt bleus, tantôt ocres, nous feraient presque nous croire en Andalousie (c’est d’ailleurs le thème choisi pour le nom des rues). Une jolie visite en tous les cas !

En sortant, nous nous lançons à la recherche d’un restaurant qui servirait la spécialité péruvienne, le cuy. Moins facile que prévu à trouver, mais c’est finalement chose faite. Nous vous laissons deviner de quoi il s’agit..

Au passage, pour l’anecdote, dans Arequipa, 2ème ville du pays quand même, il n’y a pratiquement aucune voiture privée qui circule. Les rues sont envahies de taxis !

Dans l’après-midi, nous nous occupons de réserver un hôtel à Cabanaconde pour le lendemain (en haut du Canyon de Colca) ainsi que les billets de bus au terminal de bus (6 heures de trajet). Ensuite c’est repos à l’hôtel, en plus il y a un peu de Wifi (bon il a du mal quand il y a du monde..). Le soir, nous trouvons une petite pizzeria, miam !

Journée repos aujourd'hui, bien méritée. Réveil à 9h30 pour ne pas louper le petit-déjeuner, puis sessions skypes pour la bonne année. Le midi, nous allons au McDonald's pour reprendre un peu de gras, puis nous faisons le tour des agences de voyage pour réserver un bus de nuit pour Arequipa pour le lendemain. Nous souhaitons ensuite faire le musée du Machu Picchu, fermé, idem pour le monastère juste à côté... Pas de chance. Nous prenons donc le taxi pour les hauteurs de la ville et les ruines de Saqsaywaman. Sauf que l’entrée seule n’existe pas, il faut acheter un billet à 70 soles (20 euros) qui donne accès à quatres sites. Sauf que nous n’aurons pas le temps de les faire, du coup nous partons à pied pour revenir à la ville. Dans la descente, après 15 minutes de marche, nous tombons sur un mec qui possède un ranch et qui peut nous faire visiter quelques sites, dont le principal, en nous déplaçant à cheval pour 30 soles chacun. C’est peut-être un piège mais tant pis, nous tentons le coup ! Finalement, après 1h30 de balade à cheval et une ruine visitée, nous revenons à Saqsaywaman, sauf que c’est l’heure où le site ferme du coup notre plan pour le visiter gratuit tombe à l’eau. Pas grave la balade fut vraiment sympa ! Nous retournons tranquillement à l’hôtel à pied.

Le lendemain, nous prenons un taxi pour aller chercher un bus pour Pisac dans la vallée sacrée, à une heure de route de Cusco. Sur place nous trainons dans le grand marché artisanal. Nous déjeunons copieusement pour trois fois rien puis nous nous renseignons pour monter jusqu’aux ruines au dessus de la ville. Sauf qu’encore une fois, il s’agit d’un ticket à 70 soles pour plusieurs sites. Du coup direction le minibus pour rentrer à Cusco ! C’est pas terrible leur système pour arnaquer les touristes ! (Car souvent il y a le site principal et les autres sites ajoutés au prix du billet ne sont pas terribles).

À Cusco, nous retentons le musée, ouvert cette fois-ci ! Les photos de la "découverte" en 1911 sont intéressantes mais il y finalement peu d’objets dans le musée, sur les 35000 découverts. En fait, ils sont encore aux États-Unis, malgré les demandes répétées du Pérou pour les récupérer (c’est un américain qui a découvert le Machu Picchu).

Ensuite, court passage devant le Temple du Soleil, puis nous allons prendre un café et une part de tarte dans un café de la place d’armes, au chaud.

Le soir direction le terminal terrestre pour attraper notre bus couchette direction Arequipa (10 heures de trajet).